jeudi 3 avril 2014

Docs

Salut. Ouais, cet article c'est uniquement du texte. Mais vos gueules, c'est mon blog, j'y met ce que je veux.
Et puis si vous le lisez tout bien, à la fin il y aura un dessin de punkette en culotte.

Comme en fait beaucoup de gens, j’ai côtoyé pas mal de docteurs. De la somme de toutes ces expériences, j’en ai tiré la conclusion que je les aime pas, les docteurs.
Je dis pas que tous les docteurs sont mauvais, bien au contraire, j’en ai même croisé des bons en majorité, mais le fait est que leur savoir leur donne un pouvoir sur quelque chose d’assez sensible et fragile en nous ; notre corps et notre rapport à lui.
J’aime pas les médecins parce que je m’en méfie. Ils ont un pouvoir sur moi et ma vie présente et future que je n’accepterai normalement jamais de laisser à personne ou presque, et surtout pas à un inconnu, dont je ne sais rien et donc à qui je ne peux pas accorder de confiance franche et justifiée.
On m’avait rétorqué là-dessus que si on ne lui fait pas confiance, un docteur ne peut pas exercer son métier sur nous. Du coup les docs, parce qu’ils sont docs, on leur fait confiance naturellement, vous voyez ? C’est la règle du jeu.
Naturellement, hein ? Ce qui est pratique avec les choses « naturelles », c’est que puisque c’est la nature on a pas besoin de les remettre en question, jamais.

Le problème que j’ai avec les docteurs, c’est qu’en fait dans la population de gens exerçant ce métier, il y a une certaine proportion de cons et d’incompétents, surement la même que dans le reste des gens sur terre.

( Je dis ça comme si j’étais certaine de pas être conne ni incompétente, huhuh. Mais comme le disait le mec qui disait qu’on est toujours le con de quelqu’un : « On est toujours le con de quelqu’un. )

Quelqu’un de con ou d’incompétent n’est pas forcément nuisible. Le mec qui a traité mon dossier de bourses scolaire peut être le pire des batards, j’en saurai jamais rien. Mais un docteur ?
Un docteur que je m’en irai consulter aura automatiquement, « « « naturellement » » » un pouvoir sur mon corps et le rapport que j’ai à lui, et mon état de santé présent et futur. Alors que j’aurai été le consulter parce qu’il était le plus proche, parce qu’il était de garde ce jour-là, parce que il m’aurait été indiqué par un de ses confrères, cette personne-là aura sur moi un pouvoir vaguement considérable. Du Japon. Considérable du Japon. Bon ok, laissez tomber.

Je suis tombée sur une majorité de bons médecins. Parfois j’ai eu l’occasion de les choisir, d’autres fois non. ( Je suis mineure et sans permis, mon pouvoir de décision à ce niveau-là reste quand même limité. )
Mais le problème et que j’en ai aussi croisé des mauvais, et de très incompétents. Du genre à prendre une seule mauvaise décision qui fait que les choses s’aggravent, et empirent à tel point que maintenant le seul moyen de te soigner, c’est de te faire des trucs dont les effets secondaire seront tout aussi douloureux et contraignants que le mal que tu avais au départ. Et surprise, eux seront à vie, par contre. Signe là, ma grande, et surtout dis bien merci au docteur.

Pardon, je m’emporte.

J’ai vite déserté la salle d’attente du dit doc. Au bout de six mois, je séchais déjà ses rendez-vous. À la place j’en ai été voir un bon, un qui savait vraiment ce qu’il fallait faire. Après avoir regardé mes radios, il m’a dit un truc du genre Quel dommage que je ne vous ai pas vu il y a six mois. Qu’on aurait commencé le traitement sans attendre que ça ne s’aggrave. Que tout aurait été différent. Je suis désolée docteur, à l’autre aussi je lui faisais confiance naturellement.



Un bon docteur, ça peut se reconnaître. Un mauvais aussi.
Souvent, les mauvais docteurs savent. On s’en branle que ça soit ton corps, tes douleurs, ton ressenti, eux ils savent, et mieux que toi. Ça fait mal ? Mais non, c’est toi qui te fais des idées.
Ils n’écoutent pas, ils appliquent la procédure. Tant de gramme de tel truc et tel truc et aussi de tel truc à prendre tant de fois par jour et tu verras, tous tes problèmes seront réglés à tout jamais.
Tu es pour eux un amas de cellules et de composants chimiques qui fonctionne comme une machine. En appuyant sur les boutons dans le bon ordre, en actionnant ce levier et en resserrant ce boulon tu refonctionnera comme avant et tout sera parfait. Ils sont souvent du genre à te faire des ordonnances à rallonge, que tu fasses une infection urinaire ou une dépression. Et en plus sérieux, ça coûte grave cher à la sécu.

Selon moi, un bon médecin ne considère pas que tu cesses d’exister à partir du moment où tu quittes son cabinet. Il s’imagine bien que tu dois être un être humain comme lui, que tu as des obligations et des limites. Et souvent plutôt moins de thunes, mais ça aussi c’est une toute autre histoire.
D’ailleurs, parfois ils préfèrent donner un bon conseil plutôt qu’un médicament. Et quand ils t’en prescrivent un, ils te demandent si la posologie est pas trop contraignante ou inadaptée, avant de te le prescrire ils te demandent si tu en as pas déjà chez toi, ou alors un équivalent.
Ils ne prétendent pas savoir mieux que toi ce que tu sens. Ils te disent que si tu as mal, c’est que quelque chose ne va pas. Que si tu as mal, il ne faut pas vivre avec, parce que la douleur c’est désagréable, et que personne n’est sur terre pour vivre des choses inutilement désagréable.
J’en vois rire au fond, et vous avez pas tort, mais c’est vraiment pas aussi évident pour tous les docteurs.


J’ai jamais entendu un seul bon docteur me dire que « si ça fait mal, c’est que ça fait du bien ». 


Hahahah. J'ai menti. 


Tiens, d'ailleurs il paraît que assez peu de gens ont déjà passé des IRM. Pour vous figurer ce que ça fait, c'est juste être dans un gros tube en plastique pendant une demi heure en écoutant la machine produire des bruits ressemblant grosso merdo à ça : 

 

Je vous dis bye sur vos bouches.

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